mardi 16 octobre 2012

A l'aide, Fausses Couches

J’ai choisi de vous parler de la Fausses couches, car moi-même j’en ai vécu trois, et ça m’a beaucoup marqué.  J’ai beaucoup lu à ce sujet et je voudrais partager avec vous les quelques notions que j’ai retenues.
Quelles sont les causes des fausses couches ?
La fausse-couche est un avortement spontané, intervenant souvent lorsque l’embryon ou le foetus présente une anomalie génétique ou lorsqu’il ne parvient pas à s’implanter dans l’utérus. Elle a lieu durant les 6 premiers mois de la grossesse, mais la majorité des fausses couches a lieu avant un mois et demi de grossesse.
Alors premier constat : arrêtons de culpabiliser en cas de fausse couche. Ce n’est pas de votre faute, vous n’y êtes strictement pour rien. Ce n’est pas parce que vous avez marché, tiré votre rideau ou baissé pour ramasser quelque chose que vous avez fait une fausse couche. C’est arrivé parce que le l’embryon ou le foetus présentait une anomalie.   
les fausses-couches sont bien souvent dues à des causes extérieures aux femmes enceintes, et que la grande majorité des fausses couches est inexpliquée.
N’est pas cause de la fausse couche 
"La fatigue et le stress peuvent provoquer des fausses couches" : là aussi, c’est faux ! Cela n’a pas été formellement prouvé ! Toutefois, il existe bien des facteurs de risque : certaines conditions de travail extrême (port de charges lourdes, inhalation de produits, exposition au plomb,…) des longs déplacements, la pratique de sports violents ou la consommation de tabac et d’alcool augmentent les risques de fausse couche. La drogue, la caféine et certains médicaments pourraient aussi, dans certains cas, provoquer des fausses couches. Dans le doute, il est préférable d’avoir un mode de vie, un état physique, émotionnel et mental équilibré…
Ils diffèrent en fonction de l’âge de la grossesse, mais certains sont tout de même de bons indicateurs.
« Faire l’amour peut provoquer une fausse couche » :  Non ! Rassurez-vous, vous avez tout à fait le droit (surtout s’il y a l’envie) de faire l'amour pendant votre grossesse. Bien entendu, sauf contre-indication médicale (ouverture du col de l’utérus, fissure de la poche des eaux, crise d’herpès génital ou autre MST, placenta praevia), vous n’avez pas de risque de faire une fausse couche.
Les signes d’une fausse couche :
Les saignements
C'est le principal signe d'alerte d'une fausse-couche. Ces saignements peuvent arriver de façon variable réapparaître à répétition. Si vous saignez de façon ininterrompue, il faut vous rendre aux urgences au plus vite. Après un saignement, il faudra procéder à un examen approfondi, et vous allonger, le plus possible.
La Douleur et les saignements
La douleur n'est pas vraiment révélatrice d'une fausse-couche en cours. Par contre, si les douleurs pelviennes sont accompagnées de crampes, de diarrhées, de vomissements ou de douleurs de règles, il s'agit peut-être d'un début de fausse-couche. Si ces douleurs ne sont pas accompagnées de saignements, ce n’est pas la peine d’aller à l’hôpital : les médecins ne peuvent et ne veulent rien faire pour empêcher l'arrivée d'une fausse couche. La seule urgence est quand le sang coule incessamment, en quantité : il faudra alors sûrement effectuer un curetage.
La disparition des signes de la grossesse :
La disparition des signes de la grossesse (seins gonflés…) peut également signifier qu'elle est arrêtée.
C'est souvent au cours de l'échographie que l'on constate l'arrêt de la grossesse. Un œuf mort peut rester en place pendant 4 à 10 semaines.
Est-ce qu’il y’a moyen de les éviter ?
Déficience hormonale
Si, plusieurs fois de suite, des fausses couches apparaissent après sept ou huit semaines de grossesse, le coupable peut être vos hormones. Cela peut être guéri par une prescription de progestatifs jusqu'à la douzième semaine de grossesse, avant que le placenta ne prenne le relais.
Qu’elle est la signification d’une aspiration ?
L'aspiration est une méthode d'évacuation de l'utérus. Cette méthode est moins agressive que le curetage, elle est utilisée lorsqu'une évacuation à pratiquer est peu importante. Les suites sont simples avec quelques saignements pendant quelques jours.
L'avantage d'une aspiration ou d'un curetage est de ne pas attendre une évacuation spontanée parfois longue et douloureuse. Elle vous permettra aussi d'être de nouveau enceinte plus rapidement si vous le désirez.
Après une fausse couche, peut-on refaire un bébé tout de suite ?
Une fausse couche ne compromet, en aucun cas, la réussite d’une grossesse ultérieure. Si vous souhaitez refaire un bébé, médicalement rien ne s’y oppose. Vos règles réapparaîtront normalement un mois après. La décision appartient à chacun. Attendre deux à trois cycles pour penser à concevoir un nouvel enfant est parfois le temps de faire le deuil de l’enfant disparu.
Quelques conseils pratiques pour éviter la catastrophe après une fausse couche.
Une fausse couche est généralement un moment difficile à passer, qui peut faire naître des sentiments de culpabilité, d’échec, de chagrin, de souffrance ou même de dépression chez la maman. Une fausse couche est en effet souvent vécue comme un deuil. Pourtant, la mère ne peut bien souvent rien faire contre cet événement naturel : dites-vous que votre fausse-couche était due à une malformation, et abordez avec confiance et sérénité cette étape du deuil périnatal.
N’en parlez par beaucoup autour de vous. Le plus rapidement vous passerez à autre chose, le mieux c’est et pour vous et pour votre couple.
J’aime bien ce passage :
« Tu es jeune, tu as le temps d’avoir d’autres enfants », « Fais-en vite un autre, tu oublieras », « Ce n’est pas de chance, mais ce sont des choses qui arrivent »… Même si elles sont parfois pleines de bon sens, ces petites phrases ne sont pas d’une grande aide. Elles ont tendance au contraire à clore la discussion trop brutalement. Et n’offrent pas aux femmes endeuillées la possibilité de libérer leurs émotions et leur chagrin. « Chaque femme qui fait une fausse-couche doit pouvoir exprimer son ressenti pour éviter le déni », insiste Stéphane Clerget, auteur de Quel âge aurait-il aujourd’hui ? (Fayard). Si la souffrance n’est heureusement pas systématique, ces grossesses interrompues peuvent causer une grande douleur, qui ne trouve pas toujours de lieu pour s’exprimer. »